Quatrième de couverture:
Sur près de deux mille ans,
Silverberg illustre par tableaux successifs une histoire parallèle d'un Empire
romain qui a connu bien des vicissitudes, des guerres et des crises politiques
mais qui n'a jamais cessé d'exister et de faire régner, avec quelques interludes
sanglants, la Pax romana.
Le christianisme est absent
de cette uchronie, ne serait-ce que parce que les juifs n'ont jamais réussi à
quitter l'Égypte des Pharaons.Quelques siècles plus tard, un envoyé spécial de
l'empereur, particulièrement perspicace, liquide proprement un illuminé d'Arabie
avant qu'il ait eu le temps de fonder l'Islam. Et donc l'Empire a survécu.
Trop vaste pour être
gouverné par un seul homme, il est le plus souvent divisé en deux zones
d'influence, l'Empire d'Orient et l'Empire d'Occident, qui parfois se
chamaillent, se font même la guerre mais finissent toujours par se réunifier. La
technologie évolue plus lentement que dans notre continuum historique. Le
téléphone existe et la voiture automobile fait son apparition.
De même, l'Amérique a été
découverte à peu près à l'époque de nos Grandes Découvertes, mais après deux
tentatives ratées d'invasion, l'Empire renonce et les étranges sociétés de
l'outre-Atlantique poursuivent leur développement. Rome ne s'attaque jamais
sérieusement à l'Inde et à la Chine : l'Empire est déjà trop grand, trop
difficile à gérer et à maintenir uni. Pourtant, un empereur entreprend de faire
le tour de la Terre. Le récit de son voyage, enchâssé dans une autre intrigue,
illustre la virtuosité de l'auteur. Silverberg excelle à suggérer l'étrangeté de
l'humain dans la diversité de ses moeurs.
Dans le dernier tableau, un
juif un rien fanatique nommé Moshe espère réussir l'Exode en gagnant les étoiles
avec des fusées, mais le prototype explose et le tue, ruinant les espoirs de la
toute petite population, très marginalisée, des juifs, qui est la seule à croire
à un Dieu unique. Ils sont dix mille à peine et n'ont pas connu la diaspora.
Robert
Silverberg a reçu en 2004 pour l'ensemble de son oeuvre le titre de Grand
Maître de la Science-Fiction, la plus haute distinction honorifique du domaine,
décerné par l'Association des auteurs américains de science-fiction. Il a
notamment publié Les Monades urbaines, La Porte des mondes, plus récemment Le
Roi des rêves et Le Long Chemin du retour et, encore dans le genre de la Fantasy,
la série de Majipoor
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