Quatrième de couverture
Il n'y a pas de fatalité dans l'Histoire: seulement des hasards.
Que la Corse demeure italienne, que Louis XVI ait la bonne idée
d'envoyer la troupe défendre la Bastille, et la face de l'Europe
est changée. Napoléon meurt à Vienne dans la peau
d'un feld-maréchal anobli, Louis XVI devient tout doucement un monarque
constitutionnel... Un siècle et demi de guerres, les plus atroces
de l'Histoire, nous est épargné. De même que les régimes
de Staline ou Hitler, ces parvenus, ô combien plus nuisibles que
les monarchies prudentes dont ils ont pris la place...
Provocateur et sérieux, érudit et drôle, superbement
écrit, c e petit livre qui prend à contre-pied les préjugés
les mieux enracinés ("égalité", "démocratie",
"progrès"...) provoquera le mépris des doctes et l'indignation
des belles âmes. Les fidèles de Dutourd, quant à eux,
y retrouveront la liberté d'esprit, l'anticonformisme, le style
éblouissant d'un descendant de Saint-Simon et de Voltaire.
On a bassiné des générations de collégiens
à leur enseigner une histoire solennelle et grandiloquente, divisée
en deux parties, l'enfer avant la Révolution, le paradis après,
et interdiction de sourire. Comme il a mauvais esprit, Jean Dutourd sourit:
l'Histoire n'est pas si belle fille qu'on disait. Elle a fait beaucoup
de bêtises...
Renaud Matignon, le Figaro littéraire. |