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Les vaisseaux du temps (The time
ships, 1995)
Traduit par Bernard Sigaud
1.
Laffont coll. Ailleurs et Demain (Novembre 1998)
504 pages. 2-221-08491-8
2. Le Livre
de Poche S.F. n°7256 (2003)
634 pages 2-253-07256-7 |
Uchronie. Date de la divergence : 1917. |
Quatrième de couverture
La machine à explorer le temps est le texte
fondateur de la science-fiction moderne. Lorsque s'achève le récit
de H. G. Wells, le Voyageur se prépare à repartir dans le futur
sauver Weena, la charmante Eloï, menacée par les cruels Morlocks...
Par une chance extraordinaire, la narration de ce
second voyage est parvenue à Stephen Baxter, un siècle exactement
après la parution, en 1895, de La machine à explorer le
temps.
En voici la fidèle et surprenante transcription.
Il n'est pas nécessaire pour le goûter
d'avoir lu le récit du premier voyage.
Reparti dans un lointain avenir, le Voyageur surpris
découvre un monde différent de celui qu'il avait exploré,
où les Morlocks disposent d'une civilisation technologique avancée
et ne ressemblent plus aux barbares qu'il a connus.
Flanqué du Morlock Nebogipfel, il s'aventurera
sur les Vaisseaux du temps jusqu'aux confins du temps et de l'espace, des
univers parallèles et des possibles.
Sans jamais perdre l'espoir de retrouver la délicieuse
Weena.
Les vaisseaux du temps, dans
la tradition de la plus haute science-fiction britannique, celle de Wells,
de Stapledon, de Brunner, de Ballard, d'Aldiss et de Banks, est à
la fois un roman d'aventures et un conte philosophique.
C'est sans doute l'un des plus grands textes de
science-fiction de la décennie. Il a obtenu le British Science-Fiction
Award 1996, le John Campbell Memorial Award 1996 et le Philip K. Dick Award
1997, et il a figuré parmi les cinq finalistes du prix Hugo en 1996.
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Critique
Ce livre commence comme une suite au fameux roman de
Wells : on y retrouve le style des "romans scientifiques" du XIXe siècle,
la narration précise et méthodique, légèrement
maniérée, et on y repart chez les Morlocks... Tel quel, ce pourrait
être un sympathique hommage "à la manière de ...".
Mais Baxter est beaucoup plus ambitieux. Au fur et à mesure
des aventures de son héros, que celui-ci perd sa candeur et qu'il appréhende
toute la complexité du voyage temporel, la narration évolue
et devient résolument moderne...
Car ce roman, paru exactement un siècle après
celui de Wells, se veut une somme des conceptions de l'espace-temps que nous
ont apportées un siècle de science et de science-fiction. Le
héros sera donc confronté au paradoxe temporel dans sa forme
la plus classique, avant de se heurter à la complexité des
univers parallèles, d'évoluer dans des
uchronies en compagnie de "corps expéditionnaires trans-temporels",
et enfin de remonter jusqu'aux origines du temps, et même avant...
Cet ouvrage est donc un livre majeur, que l'on peut
déjà considérer comme un classique, et il ne sera plus
possible de parler de voyage temporel sans le citer comme référence.
Pour autant, il ne s'agit pas d'un livre didactique,
difficile, ennuyeux ou prétentieux. Les conceptions les plus complexes
y sont présentées de façon limpide, sans assommer le
lecteur, et l'auteur laisse la part belle à l'aventure... Son imagination
débridée nous permet d'aller de surprise en surprise, et de
dévorer 500 pages qui nous paraissent bien courtes...
En bref, une réussite exceptionnelle et indispensable.
A noter que si l'on peut, comme
l'annonce la quatrième de couverture, lire ce livre sans connaître
celui de Wells, il s'agit d'un excellent prétexte pour redécouvrir
La machine à explorer dans le temps qui demeure l'un des textes
fondamentaux des littératures de l'imaginaire.
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Autres critiques
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