Daniel Easterman La porte des mondes


K     (K, 1997) 
Traduit par Alexis Champon
  1.Belfond     (1998)
     399 pages     2-7144-3607-2 
  2.Pocket n°10778     (Février 2000)
     512 pages     2-266-09639-7 
Uchronie. Date de la divergence :   1932
Quatrième de couverture

Et si, en 1940, les États-Unis s'étaient alliés à l'Allemagne nazie... Mêlant vérité historique et fiction avec une audace époustouflante, Daniel Easterman nous transporte dans un monde de cauchemar, donnant corps à nos craintes les plus atroces.
Roosevelt a perdu les élections de 1932, remportées par Lindbergh, le héros de l'aviation, avec le soutien du Ku Klux Klan et de l'Alliance Aryenne. Un régime de terreur s'est peu à peu mis en place aux États-Unis. La répression s'abat sur les Noirs, les juifs, les communistes et la poignée de résistant qui refusent de courber l'échine; les camps de 
concentration pullulent. Tandis que la guerre fait rage en Europe, certains, dans l'entourage
du président, rêvent déjà d'une entente avec l'Allemagne Nazie. Une perspective dramatique pour l'Angleterre en lutte, qui dépêche sur le territoire américain un de ses agents, John Ridgeforth, chargé d'une vraie mission suicide: s'introduire à la Maison Blanche et frapper le régime au coeur.

"Daniel Easterman se fait fort de montrer que le thriller est un moyen de combattre tous les extrémismes." 

Marianne
"Construits comme des mécanismes d'horlogerie, écrits d'une plume rapide et percutante, truffés d'action [...], impeccablement documentés, les scénarios catastrophe de ce maître de l'apocalypse ont conquis le monde entier."
Le Monde


Né à Belfast en 1949, enseignant à l'université de Newcastle, Daniel Easterman a publié huit romans dont cinq ont paru en français chez Belfond: Le Septième Sanctuaire (1993), Le Nom de la bête (1994), Le Testament de Judas (1995), La Nuit de l'Apocalypse (1996) et Le Jugement Final (1998)

Critique

            Dès les premières pages, Daniel Easterman nous plonge dans l'horreur d'un camp de concentration, en 1940. Ce n'est qu'un peu plus tard que nous comprendrons que ce camp se situe aux Etats-Unis, dans une effrayante Amérique dirigée par le Ku-Klux-Klan, porté au pouvoir en 1932 par l'élection de Charles Lindbergh à la présidence. L'uchronie sert ici de décor à un thriller haletant et remarquablement ficelé. Cette fiction est d'autant plus terrifiante que l'auteur, en présentant des situations impressionnantes de réalisme, parvient sans peine à nous convaincre que l'Histoire aurait aisément pu suivre ce chemin alternatif.
            L'intrigue, basée sur l'espionnage et la résistance durant la seconde guerre mondiale, est classique, obéissant aux règles du genre. Si son déroulement n'a pas d'originalité majeure, le rythme en est parfait, et ce roman de pur suspense fonctionne à merveille, grâce à des personnages attachants, à de nombreuses péripéties, à une angoisse permanente…
             K se dévore donc à toute allure, comme tout thriller pleinement réussi. 

                                                                                                        Pascal Patoz

 

© La Porte des Mondes et Icarus
Toutes les critiques sont copyright © 1999 par leurs auteurs.

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