Jean Dutourd La porte des mondes

Le feld-maréchal von Bonaparte
1   Flammarion (1996)
2   Le livre de Poche n °14263 (1997)
     157 pages          2-253-14263-8
Uchronie. Date de la divergence : 1789 
Quatrième de couverture

Il n'y a pas de fatalité dans l'Histoire: seulement des hasards. Que la Corse demeure italienne, que Louis XVI ait la bonne idée d'envoyer la troupe défendre la Bastille, et la face de l'Europe est changée. Napoléon meurt à Vienne dans la peau d'un feld-maréchal anobli, Louis XVI devient tout doucement un monarque constitutionnel... Un siècle et demi de guerres, les plus atroces de l'Histoire, nous est épargné. De même que les régimes de Staline ou Hitler, ces parvenus, ô combien plus nuisibles que les monarchies prudentes dont ils ont pris la place...
Provocateur et sérieux, érudit et drôle, superbement écrit, c e petit livre qui prend à contre-pied les préjugés les mieux enracinés ("égalité", "démocratie", "progrès"...) provoquera le mépris des doctes et l'indignation des belles âmes. Les fidèles de Dutourd, quant à eux, y retrouveront la liberté d'esprit, l'anticonformisme, le style éblouissant d'un descendant de Saint-Simon et de Voltaire.

On a bassiné des générations de collégiens à leur enseigner une histoire solennelle et grandiloquente, divisée en deux parties, l'enfer avant la Révolution, le paradis après, et interdiction de sourire. Comme il a mauvais esprit, Jean Dutourd sourit: l'Histoire n'est pas si belle fille qu'on disait. Elle a fait beaucoup de bêtises...
                                                                                                                   Renaud Matignon, le Figaro littéraire.

 

© La Porte des Mondes et Icarus
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